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Réduction des boues

Writer's picture: ODOMAGODOMAG

Le dragage des boues est une dépense substantielle pour les municipalités du Québec. Et s'il existait une solution moins coûteuse et meilleure pour l'environnement ?


Que l’on ouvre le robinet pour se brosser les dents ou pour laver la vaisselle, peu d’entre nous pensent au chemin que l’eau consommée effectue une fois rejetée dans le réseau d’égouts. Pourtant, le traitement des eaux usées est d’une importance capitale, puisqu’il influence directement l’hygiène et la santé. En ville, une fois rejetée dans le système d’égout, l’eau s’écoule jusqu’à une station d’épuration pour y être traitée.


En 2011, sur 774 stations d’épuration des eaux usées (STEP - STation d'ÉPuration des eaux usées), au Québec, près de 67% étaient de type étang aérés. Cette technique permet aux eaux usées de se purifier par biodégradation naturelle grâce à l’air et la séparation des matières en suspension dans l’eau. Les aérateurs qui se trouvent dans les bassins permettent un apport complémentaire en oxygène et l’eau peut alors se débarrasser plus rapidement de ses impuretés. Les matières en suspension se déposent dans le fond des bassins et se détériorent petit à petit en formant une boue qui peut, de part sa nature, sentir très mauvais et qu’il faut à un certain moment retirer car elle s’accumule.


Cette technologie est la plus utilisée au Québec pour le traitement des eaux usées. Ce type de traitement à deux inconvénients majeurs : les rejets de GES engendrés par le processus de traitement des boues résiduelles et les odeurs qui se dégagent des bassins, particulièrement durant la saison estivale.

Appelée à gérer ce dernier problème à Notre-Dame-de-l’ile-Perrot, la compagnie BioService a réalisé que les produits naturels qu’elle utilise pour réduire les odeurs ont des effets secondaires fort intéressants pour les opérateurs de STEP. L’une des principales sources des odeurs est la boue formée à l’issue du processus de décantation. BioService cherche toujours à neutraliser les odeurs à la source. Elle se trouve donc à agir directement sur les boues de la STEP, ce qui traite les odeurs mais qui a comme conséquence secondaire de réduire de manière significative la quantité de boue résiduelle dans l’étang.


Cette diminution est loin d’être anodine. Elle a de très importantes répercussions, tant sur le budget de la municipalité que sur la diminution des gaz à effet de serre. En effet, suite à la décantation des eaux, l’accumulation des boues doit être gérée mécaniquement. Ce processus engendre un pompage, (parfois un dragage de l’étang) et une déshydratation des boues puis leur transport jusqu’à un endroit où l’on en disposera (dans le meilleurs des cas, elle seront revalorisées). Ce cycle (pompage-déshydratation-transport-disposition) est hautement productif de gaz à effet de serre (voir encadré).


Dans le cas des étangs de la STEP de Notre-Dame-de-l’ile-Perrot, où la réduction des boues a été supérieur à 60%, ce sont plus de 50 Tonnes équivalent carbone qui ont été économisées. L’équivalent de plus de 100 voitures effectuant 25,000 km par an. Sans parler des économies financières réalisées sur les processus pompage-déshydratation-transport-disposition.

À l’échelle de la province, compte-tenu du fait qu’il y a plus de 700 usines qui utilisent cette technique de traitement des eaux usées, cela représente la pollution de plus de 7,000 voitures qui serait ainsi neutralisée.



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ISSN 2561-6803

Brossard, Québec, Canada.

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