Nos processus industriels peuvent être la source de gênes olfactives, en clair, de mauvaises odeurs. S’il est souvent possible de diminuer mécaniquement ces nuisances en intervenant au niveau des procédés, il peut être également utile de prévoir des solutions de neutralisation à déployer lors d’un bris mécanique ou plus simplement pour combattre des émanations fugitives souvent présentes de manière continue.
En matière d’odeur, combattre signifie neutraliser. Il est toujours possible de masquer une odeur en appliquant une autre odeur qui va la camoufler, mais le problème reste présent. Le masquage est surtout utilisé pour les applications domestiques ; en environnement industriel, il devient très coûteux et ses effets secondaires engendrent d’autres problèmes.
Nous avons demandé à la compagnie BioService, leader au Québec en neutralisation des odeurs, de nous expliquer le processus de neutralisation.
Nous vous présentons donc les 8 meilleures techniques de neutralisation pour mieux gérer les odeurs qui émanent de nos quartiers industriels.
1- ENCAPSULATION DE COMPOSÉS/TRAITEMENT DE SURFACE
Chez BioService, nous utilisons nos propres encapsulateurs brevetés qui contiennent des cavités dans lesquelles viennent se nicher les molécules. Une fois encapsulées, physiquement neutralisées, elles sont rabattues au sol où elles s’oxydent en moins de 12h, grâce à l’oxygène de l’air ambiant.
Exemple : Febreeze Zero Odour, traitement de surface
Exemple d’utilisation : Stores verticaux
2- LIAISON CHIMIQUE IRRÉVERSIBLE
Ici, on joue avec la polarité des composés malodorants. Il s’agit d’identifier le nombre d’électrons du composé à traiter puis on le fait entrer en contact avec son opposant polaire. Chaque composé malodorant est neutralisé par un opposant différent. La liaison chimique ainsi créée est irréversible et sans odeur et le nouveau composé n’est pas un précurseur de l’ozone troposphérique.
Exemple : Antisudorifique/désodorisant
Séquestration moléculaire :
À l’aide d’un acide gras monosaturé, les molécules malodorantes les plus légères se collent à notre solution volatilisée et sont rabattues au sol. Comme dans le cas de nos encapsulateurs, le nouveau complexe est désintégré en moins de 12h sans jamais dégager d’odeurs.
Liaisons chimiques irréversibles :
Les composés malodorants soufrés sont parmi les plus insupportables au nez humain. Avec nos produits développés spécialement pour ces derniers, une liaison covalente irréversible se produit lorsque notre solution volatilisée entre en contact avec le composé soufré le rendant ainsi imperceptible au nez humain. Une neutralisation totale.
Oxydation sans empreinte écologique :
Ce n’est plus un secret, l’oxydation est le meilleur moyen de changer la composition d’un composé malodorant. Par contre, les oxydants sont souvent toxiques, dangereux à la manutention, instables et thermoréactifs. BioService utilise le moins dommageable de tous les oxydants connus et procède ensuite à sa dégradation accélérée grâce à des enzymes développées à cet effet, laissant les molécules neutralisées et l’oxydant inoffensif.
3- ACCÉLÉRATION DE LA DIGESTION ORGANIQUE
Avec l’ajout de micro-organismes qui permettent l’accélération de la digestion organique, BioService arrive à ralentir, voire stopper la prolifération du méthane, un gaz 25 à 32 fois plus puissant que le CO2 en matière de réchauffement planétaire. Qu’elles soient sous forme liquide ou cryogénisée, ces bactéries sont appliquées sur la matière. Elles s’activent dans les 60 premières minutes pour ensuite travailler à la digestion et se reproduire par milliard.
4- PROCÉDÉ DE SATURATION
Ce procédé crée des gouttelettes si petites et si nombreuses qu’elles rééquilibrent l’espace vapeur/liquide. Cette saturation crée un « flash evaporation » ce qui a un effet thermodynamique sur les molécules malodorantes les rendant moins percevables.
Cette technique présente de nombreux avantages dont :
Durée de la suspension d’environ 90 minutes
Peut voyager sur des distances de plusieurs kilomètres
Très peu affecté par le climat
Crée un nuage beaucoup plus filtrant
N’utilise pas d’eau
Produit biodégradable et comestible
5- RÉDUCTION DE LA PRESSION DE VAPEUR
Cette technique consiste à réduire la volatilité des molécules odoriférantes. Suite au contact d’une molécule malodorante avec un lipide humectant non-toxique nous pouvons réduire la force de volatilité des contaminants nauséabonds.
6- BIOFILTRATION / ADSORBTION
Un biofiltre est un lit constitué d’un matériau filtrant auquel se fixent des micro-organismes. Ces micro-organismes y prolifèrent pour former une couche biologique nommée biofilm. Les polluants qui se trouvent dans l’air se font digérer par le biofilm.
7- BIOFILTRATION À RUISSELLEMENT / ADSORBTION
Les bactéries responsables de la décomposition sont ajoutées à un matériau filtrant. Celui-ci peut être constitué de mousse synthétique, de billes de lave ou de morceaux de plastique structuré. Le matériau est maintenu humide pour favoriser le contact et la digestion organique des polluants avec les micro-organismes sélectionnés pour effectuer la digestion.
8- STRIPPING DE L'AMMONIAC / ADSORBSTION
Le processus de stripage de l’ammoniac est basé sur le principe du transfert de masse. L’ammoniac est séparé de son flux (stripping) et au contact d’acide sulfurique produit un fertilisant (sulfate d’ammonium)
On notera que la revalorisation compense l’utilisation de produits chimiques.
Ces principes de neutralisation des odeurs seront repris en détail et le matériel permettant leur mise en œuvre sera disponible lors du Symposium Air & Odeur Montréal (SAOM) les 26 et 27 octobre 2022. Renseignement et inscription sur saom.ca
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